mercredi 17 octobre 2012

Mansfield Park (Jane Austen)

Résumé: Fanny Price est issue d'une famille pauvre qu'elle quitte à l'âge de dix ans pour vivre avec son oncle et sa tante, Sir Thomas et Lady Bertram, à Mansfield Park. Sir Thomas désire en effet aider Mrs. Price, la mère de Fanny et la sœur de Lady Bertram, en prenant en charge l'éducation de Fanny.

Celle-ci est donc élevée avec ses cousins, légèrement plus âgés qu'elle, Tom, Edmund, Maria et Julia, mais il lui est presque constamment rappelé qu'elle leur est inférieure. Seul Edmund fait preuve de gentillesse à son égard; Maria et Julia la méprisent, Tom ne lui prête pas attention. Fanny maintient une correspondance régulière avec son frère William, officier de la Royal Navy. Elle acquiert en grandissant, notamment au contact d'Edmond, un sens moral qui lui sert de guide pour toute chose. La gratitude et l'affection qu'elle éprouve à l'égard de son cousin se transforment au fil des ans en un amour qu'elle garde secret.


Les jours passent calmement à Mansfield Park, jusqu'au jour où Lord Bertram part aux Caraïbes et que de nouveaux jeunes gens font leur arrivée dans les environs : Mr. et Miss Crawford, frère et sœur de la femme du nouveau pasteur. Leur arrivée bouleverse la vie austère de Mansfield Park, sous les yeux de Fanny...


Comment est ce possible? Moi qui aimait Jane Austen  depuis ma lecture du formidable Orgueil & Préjugés, et du beau Raison et sentiments, je ressors déçu de ce Mansfield Park.
Pourtant, je me faisais une joie de retrouver la plume et les histoires de Jane Austen. Quelle ne fut pas ma surprise de ne ressentir que lassitude et une envie irrépressible de ne pas y revenir à chaque fois que j'avais un instant de libre, voyant les pages se tourner lentement (et dire qu'il fait 510 pages!) et ne voyant pas le mot fin arrivé.
Pourtant, tout commençait tranquillement mais surement: j'avais lu les 70 premières pages en une soirée, ce qui augurait une lecture et un rythme de croisière satisfaisant.  Puis, je ne sais pas. Plus j'entrais dans l'histoire, plus je sentais mon envie de lire rétrécir, préférant faire autre chose.
J'ai trouvé l'histoire et les intrigues plates et lassantes comme cette histoire de pièce de théâtre qui s'étale sur plus d'une soixantaine de pages (si ce n'est plus!) pour n'aboutir à rien. Je me suis même dit: "tout ça pour ça". Pourquoi l'auteur s'est perdu dans ces détails. Mais l'histoire du théâtre n'est pas la seule. Pourquoi passer tant de temps sur l'intrigue amoureuse entre Fanny et Henry Crawford. J'étais tellement exaspéré qu'à un moment, j'ai même supplié Fanny pour qu'elle se décide à l'épouser et qu'on en parle plus.
Puis, que dire des personnages: aucun n'est pratiquement à sauver! Ils sont tous plus ou moins détestable, même Fanny qui m'a insupportée  devant tant de lassitude (je crois pour le moment, que c'est la seule héroïne de Jane Austen, la plus passive que j'ai rencontré, loin de Elizabeth et même de Marianne et Elinor qui ont un caractère plus fort ou plus appréciable). Les cousines de Fanny sont insupportables et la prennent de haut, Lady Bertram est d'une bêtise à faire peur, ne sachant pas prendre une décision elle même, les Crawford ne sont pas attachant pour deux sous: ce sont plutôt des arrivistes, oui! et des Hypocrites de surcroit. Mais celle qui fut la plus détestable et que j'ai fustigée durant tout le temps de ma lecture est la tante Norris. Quelle vieille peau! C'est à cause d'elle si Fanny est arrachée à sa famille pour lui être confié parce que Mâdame veut avoir un enfant, qu'ensuite, elle se décharge de cette enfant en la confiant à son autre soeur, Lady Bertram, qui avec son mari va prendre la pauvre Fanny à Mansfield. Elle a toujours été là à la rabaisser en lui disant qu'elle n'est pas du même rang que ses cousines et lui reprochant même tout ce qui arrive aux deux soeurs Bertram. Un comble! J'avais envie de la gifler!
En fait le seul personnage qui a trouvé grâce à mes yeux fut Edmond. Je n'ai rien eu à lui reprocher: il a pris soin de Fanny comme sa propre soeur, il fut abusé par cette mademoiselle Crawford et a poursuivit son but et ne s'est jamais écarté du chemin tracé pour lui. 

Chose étrange également: si je ne suis pas entré dans le roman, c'est aussi à cause du "style" de l'auteur. Je ne retrouvais pas ce "style" fluide et agréable de ces autres romans. Je le trouvais même parfois pompeux. Un comble pour Jane Austen qui a un style si vivant habituellement. Je pense que cet état de fait est dû à la traduction, plus classique et pompeuse qu'à l'accoutumée, comme pour faire plus roman clasique. Sauf que Jane Austen, je l'aime pour son ton impertinent, son style vivant et pas dans un style vieux jeu et lancinant.

Au final, j'ai été plus que déçu par ce roman et suis bien content de l'avoir (enfin!) terminé. J'espère toutefois que cela ne me freinera pas pour  lire les trois autres romans de Jane Austen qu'il me reste à découvrir.

Jane Austen: Mansfield Park (Mansfield Park), 10/18, 510 pages, 1982


2 commentaires:

  1. Quel dommage, j'espère que les autres te plairont plus alors! Surtout Northanger Abbey ^^

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    1. J'espère! En fait, ce qui m'a vraiment gêné, c'est la traduction et les personnages.

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