jeudi 18 octobre 2012

L'Histoire sans Fin (Michael Ende)

4e de couverture: Bastien, un garçon de douze ans, déroba un jour un livre ancien qui le fascinait et se réfugia dans le grenier de son école pour le lire. Un livre pas comme les autres...Il y était question d'un pays fantastique où vivaient une toute petite impératrice, des elfes, des monstres, un garçon à la peau verte...Un pays menacé de mort et rongé par un mal étrange. Et voilà que Bastien, irrésistiblement entrait dans l'histoire, une histoire fantastique qui recommençait avec lui, L'Histoire sans fin...

J'ai enfin pu effectuer mon voyage vers le Pays Fantastique de l'Histoire sans fin...voyage interrompu, il y a quinze ans alors que je me trouvais au CDI de mon lycée. J'avais une demi-heure a tuer avant la reprise de mes cours: j'avais alors flâner parmi les rayons du Centre de doc quand mes yeux se sont posés sur le roman de Michael Ende. Intrigué, j'ai pris le livre, me suis installé à une table et j'ai commencé ma lecture. Alors que je faisais la connaissance de Bastien, je n'ai pas pu entrer dans le Pays Fantastique. Il avait fallu que je pose le roman juste avant que Bastien commence à lire le livre qu'il avait dérobé dans la Librairie, parce qu'il fallait que je me rende en cours.
Quinze ans ont passés. Et là, je découvre que L'Histoire sans fin se rappelle a moi par l'intermédiaire d'un partenariat. Enfin, je vais pouvoir effectuer mon voyage, un voyage avorté lorsque j'étais adolescent.

Et voilà que je termine  ce voyage et j'en ressort ébloui. Le roman de Michael Ende est devenu un classique du genre Fantasy (un genre que je ne connais pas bien mais que je ne demandais qu'à découvrir). L'auteur à su créer un monde homogène mais tellement changeant, fait de monstre de pierre, de dragon, d'hommes à la Peau Verte, d'impératrice et de tellement de personnages qu'on ne sait plus quoi penser et où l'histoire nous entraine. Et pourtant à aucun moment, Michael Ende ne s'égare dans ce pays en perpétuel mouvement.

Pour moi, le roman se construit en deux temps; il y a d'abord une première partie avec Atreju, le garçon du peuple des Hommes à la peau Verte qui essaye de sauver le Pays Fantastique de la destruction. Le récit d'Atreju est entrecoupé de paragraphe où on suit Bastien lisant les aventures d'Atreju. A ce moment là, je me suis mis dans la peau de Bastien, voulant même être à sa place. (D'ailleurs, j'ai trouvé étonnant que Bastien "plonge" dans le livre de L'Histoire sans fin qu'à la moitié du roman pratiquement. Moi qui pensait que cela se ferait dès le départ.)
Puis vient la deuxième partie, qui je l'avoue m'a moins passionnée. Je ne savais plus où l'auteur voulait nous emmener.

Des deux héros: Bastien et Atreju; ma préférence va pour ce dernier. C'est un garçon, courageux, téméraire et plein de bon sens, alors que Bastien devient de plus en plus énervant et arrogant au fil des pages. Je me suis alors complètement détaché de lui, ne voulant pas lui ressembler. De plus, il devient tellement imbu de lui même qu'il ne se rend même pas compte que Xayide, la sorcière, le manipule.

Ce qui m'a frustré dans le roman, c'est que l'auteur commence des histoires avec des nouveaux personnages et qu'il les laisse en suspend en nous disant que cela est une autre histoire et qu'elle nous sera contée plus tard. Je sais bien que la trame principale concerne Bastien mais cela m'a un peu laissé sur ma faim.

En nous racontant cette histoire, Michael Ende nous parle de son métier de conteur. Il nous dit que tout le monde peut inventer des histoires. Il suffit seulement de laisser vagabonder son imagination. Mais que parfois les personnages prennent le pouvoir et qu'ils peuvent nous échapper. Et qu'en voulant réinventer sa vie selon ses désirs, on perd de vue l'essentiel: soi.

Pour finir, je voudrais parler de l'objet livre en lui même. C'est un très beau livre, dont chaque chapitre commence par une belle illustration qui résume les évènements de chaque chapitre. Et j'ai remarqué que les 26 chapitres du roman forme un abécédaire commençant par la lettre A et finissant par Z. Une très belle prouesse du traducteur français.

Je ne regrette pas ce voyage dans le Pays Fantastique et je vous encourage à le faire que vous soyez petits ou grands. Car il n'y a pas d'âge pour imaginer ses propres histoires. Il suffit de se laisser guider et d'y croire.


Michael Ende: L'Histoire sans fin,(Die Unendliche geschichte),Le livre de Poche, 498 pages, 1984

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